L’être humain est une merveille qui a tout en lui pour fonctionner parfaitement. Quand il a besoin de repos, il commence à se sentir fatigué. Quand il est nécessaire qu’il boive, il commence à avoir soif et quand il a besoin de nourriture, il commence à avoir faim. Beaucoup de femmes se trouvent trop grosses ou ont peur de grossir parce qu’elles craignent de perdre l’estime des autres et le pouvoir qu’elles ont sur la société. S’ils connaissaient la raison pour laquelle les femmes occidentales se font autant de soucis, les animaux en riraient.

Dans le monde animal, on trouve le gros Saint-bernard aussi beau que le lévrier. Et pourtant, les êtres humains aussi bien les gros que les maigres refusent souvent de jouir encore de leur nourriture ! Pour  « maigrir », on suit toutes sortes de cures de jeûne, soit disant « pour la santé ». Imaginer alors comment notre fameux Saint-bernard froncerait les sourcils d’étonnement en entendant cela. Lui, sait très bien qu’on garde une bonne santé en mangeant ce dont on ressent le besoin. Curieusement, la nourriture dont on a le plus envie pourrait être celle dont on a le plus besoin…

Le poids idéal n’existe pas!

Nous avons tous une taille unique et une silhouette corporelle naturelle. Une taille unique ne convient pas à tout le monde. Plusieurs personnes, surtout les femmes potelées, se font du souci quand elles se pèsent ou quand elles lisent des articles concernant la minceur. Elles sont en mode comparaison. Elles consultent alors un médecin, un spécialiste de la nutrition, un entraîneur, ou tout autre professionnel de la santé qui confirmera généralement qu’elles ne sont pas bien telles qu’elles sont et qu’elles doivent maigrir parce que leur poids ne correspond pas au tableau prescrit.

En fait, c’est un chiffre et c’est tout….

Le monde médical a décidé… que le poids devait correspondre à des chiffres, à des normes nord-américaines. Ces normes sont limitatives. Curieusement, lorsque votre poids ne correspond pas à ces chiffres… vous entrez dans une perception incorrecte de vous-même, ensuite dans la culpabilité, la dévalorisation de soi et finalement la perte d’estime de soi et ce, à différents degrés. Développer un corps en santé  peut s’avérer difficile. L’image positive du corps doit être renforcée au moyen d’une variété de canaux différents.

L’obsession de Virginie….dans ses mots….

Tous les matins, sans aucune exception, en mettant le pied au sol, mon discours intérieur débutait. Un discours qui ne portait que sur mon obsession, celle de mon excès de poids. Une obsession trop lourde à porter, trop ancrée en moi et être incapable de m’en débarrasser. « Encore une journée dans cet « h… » de corps-là ». Dès mon réveil, entre ma chambre et la salle de bain, ma première préoccupation matinale était de me demander si mes fesses allaient bientôt déborder du siège… Par la suite, en retournant dans ma chambre pour m’habiller, devant le miroir, je me regardais de la tête aux pieds. Je me regardais du devant, de côté et parfois derrière. Je me regardais en espérant voir autre chose que ce que le miroir m’offrait. Sincèrement, je me dégoutais, je me rabaissais. Je m’infligeais des répliques dévastatrices, méchantes comme : « c’est de ça que t’as l’air grosse truie ».

Tous les jours à essayer de me battre contre un discours pareil, j’en suis venue à me détruire totalement … jusqu’à  me laisser emporter par le courant de cette obsession. Ma solution était claire : me bâtir une armure de confiance, de solidité et de force pour ne pas laisser transparaître ce manque d’estime, cette sensibilité et cette tristesse qui m’habitaient. Tout cela fonctionnait bien.  Les gens me percevaient comme étant une personne forte, confiante, à qui l’on pouvait se fier, car je semblais être capable d’en prendre. Mon problème intérieur prenait de l’ampleur. Plus j’en prenais, plus j’élargissais. Je voulais tant qu’on m’apprécie ; plus que ça, je voulais avoir de l’importance aux yeux des gens. Mais la vie m’a vite rattrapée. Après un certain temps, je me suis rendue compte que je n’allais plus, que même si je faisais de l’exercice, même si je mangeais sainement, rien ne fonctionnait ; j’engraissais même. J’ai finalement compris que j’aurais beau faire tous les exercices qui puissent exister, manger des carottes et de la luzerne à tous les jours, rien de cela m’aiderait si mon discours mental restait le même.

Effectivement, j’ai compris que c’était mon mental qui dirigeait tout. Ce discours intérieur qui me détruisait tranquillement, qui me maintenait dans une vie irrationnelle, m’entrainait dans un cercle vicieux dont je n’étais pas consciente. Après cette constatation, cette révélation, j’ai longtemps essayé de donner la responsabilité de cet excès de poids à mes grossesses, mon  travail, le manque de temps, mon conjoint, etc. Mais ma conscience me ramenait vite à la réalité, celle de me responsabiliser. Un mot qui à ce moment-là, n’avait aucun sens dans ma tête.

Durant ce temps, ma petite voix intérieure, celle qui faisait partie intégrante de mon corps, celle qui dirigeait pratiquement tout, continuait à me rabaisser, me dénigrer, me dévaloriser.  Je voulais la faire taire, mais ne sachant pas comment, elle prenait de la force pour me contrôler davantage jour après jour. J’ai dû faire un long travail psychologique pour finalement comprendre que je devais à tout prix arrêter de vouloir perdre du poids. Curieusement, plus je me disais que je devais perdre du poids, plus mon cerveau assimilait que je devais perdre une partie de moi.

Effectivement, malgré le fait que je ne l’aimais pas, mon poids me procurait une impression d’être forte, me permettait de ne pas démontrer aux gens mes faiblesses, mon manque d’estime. Donc, si je perdais ce  surplus de poids, je perdais en même temps cette protection. J’étais donc prise entre deux :  la volonté de vouloir atteindre une silhouette que j’accepterais, et le désir de vouloir garder cette fausse apparence de pouvoir. Après cette constatation, j’ai réalisé que si je ne faisais que perdre des kilos sans travailler sur mon discours mental, tout cela ne serait qu’une satisfaction éphémère qui provenait de ma croyance personnelle. Ma croyance  que je dois faire des efforts pour obtenir quelque chose.  Mais l’acceptation ne dépendait pas de nous, elle était en moi.

Exemple:

Dans un concours, je viens de gagner un voyage et au dernier moment je réalise que je n’ai pas inscrit le numéro de téléphone pour me rejoindre sur le billet d’inscription. Par conséquent, quelqu’un gagne à ma place. Je ne l’accepte pas, je me culpabilise d’avoir oublié. Je reste dans cette pensée obsédante,  jusqu’au moment où  j’apprends que l’avion s’écrase et que la personne meurt : ça me permet de l’accepter, ça me permet de  lâcher prise. Je me trouve même chanceuse d’avoir commis cet impair. Personnellement, j’ai ce côté en moi qui ne lâche pas prise facilement; en clair qui n’accepte pas.  Je reste dans l’idée de résistance, car à mes yeux et dans ma compréhension ;  lâcher prise, c’est dangereux.  J’ai compris qu’il fallait que j’arrête de vouloir lâcher prise.

J’ai compris que je devais tout simplement me resituer autrement dans ma réalité. Mais me resituer face à mon poids, c’est de me reconnaître, me faire voir, me faire respecter, être validée ; c’est retrouver mon identité, c’est compter pour l’autre. Inconsciemment, je veux à tout prix avoir du poids pour l’autre. Tant que je suis dans l’attente de l’autre… je ne me respecte pas. Dans une relation de couple, humaine, sociale, tant que je veux compter pour l’autre, je n’existe pas pour moi. La véritable relation est quand chacun est dans le respect de son identité, de sa vérité. Chacun est sans attente de validation de reconnaissance. Car, tant que je suis dans cette attente, je vais faire des choses dans l’intention d’être « reconnue ».

Pour lâcher prise, je dois accepter entièrement d’être importante. Attention, être importante pour moi, non pas dans le regard des autres, de ma famille ; moi, tout simplement moi. Comme j’ai l’impression de ne pas être importante,  je crée une masse dans ma  biologie. Nous exprimons en biologie ce que nous ne savons pas mettre en conscience. Ce que je suis a du poids !

Exemple du magasin de bonbons

Un parent et son enfant entrent dans un magasin de bonbons. Le parent demande à son enfant : « Qu’est-ce que tu veux ? » Sans attendre, le parent rajoute : « Prends, tout ce que tu veux… et si tu en veux encore reprends-en, redemande  encore. » L’enfant répond : « Non, ça va ». Il n’y a alors aucune résistance de la part du parent. L’enfant a droit à tout. Il ne se sent pas privé. Il n’est pas dans l’attente car tout est là. Ça, c’est une guérison pour toute la vie! Cet enfant-là n’associera pas le manque, l’importance qu’on donne au manque et la place réservée dans le corps pour combler ce manque. Il a droit à tous les bonbons du monde sous ses yeux.

L’anorexie

Voici l’histoire vécue de LO qui se vit au quotidien… C’est son histoire, elle la partage avec vous. Une véritable phobie, une obsession si intense qui monopolise ma vie, contrôle mes moindres gestes, influence mes décisions. Une phobie que je sais irrationnelle, mais qui ne veut pas me quitter. J’ai beau me parler, j’ai beau essayer de parler plus fort qu’elle, rien ne fonctionne. Elle raisonne dans ma tête comme si celle-ci était vide, comme si seulement elle se devait d’exister. Mon corps affamé m’envoie des signes que ma tête, trop malade, ne semble pas comprendre. Étourdissements, faiblesses, nausées, maux de tête, fatigue et vertiges, font maintenant partie de ma journée. Malgré la connaissance des conséquences, je poursuis mon combat contre la nourriture.

Trouver le bonheur dans un chiffre

Un ventre plat qui crie famine est devenu, pour moi, signe de réussite. Un sentiment de satisfaction m’envahit lorsque, sur la balance, les chiffres se mettent à descendre.  Une grande fierté jaillit en moi lorsque je réussis à ne manger que quelques calories dans ma journée.  Tranquillement, je laisse de plus en plus place à cette voix qui semble me procurer tant de bien. Tout va de mal en pis, le ventre plat ne me satisfait plus, les chiffres ne descendent plus assez vite, les calories semblent trop élevées ; en résumé, je suis constamment déçue de moi.

La seule solution possible, reprendre le contrôle et redoubler d’efforts pour parvenir à trouver le bonheur dans un chiffre, dans une silhouette qui, pour moi, semble parfaite. Jogging, restrictions, laxatifs, vomissements, calculs de calories, ainsi qu’un nombre plus qu’obsessif de détours sur la balance sont devenus mes alliés. Sachant très bien que ce que je fais subir à mon corps me nuira à long terme, les symptômes qui se font ressentir en ce moment, sont tellement minimes comparativement au sentiment de contrôle et de satisfaction que tout cela m’apporte, que je continue de plus belle.

Mes stratégies sociales

Les mises en garde de mon médecin, de mes amis, de mon copain et de mes parents ne me font pas peur. Tranquillement, je m’isole afin d’exercer un meilleur contrôle : fin des soupers en famille et entre amis, aucune activité qui pourrait être propice à la consommation de nourriture ou d’alcool. En gros, je décide de me tenir loin de mon pire ennemi du moment, les calories. Mes efforts sont récompensés. Je perds du poids, je fonds à vue d’œil. Mes os dénudés de  muscles et de peau deviennent proéminents, ce qui me rassure. Je serai peut-être trop maigre, mais je ne serai jamais grosse. Les chiffres diminuent, je perds gras et muscles. En même temps, je perds aussi mes amis, mon chum, ma concentration, ma capacité à fonctionner, ma capacité à raisonner correctement, ma bonne humeur, mes journées et ma capacité à travailler.

Mourir ou guérir

Seule et en congé de maladie, je passe mes journées à calculer mes calories, élaborer des plans alimentaires, me peser avant et après chaque action. Je ne sais même plus le nombre de fois où je peux me regarder dans le miroir, en prenant bien soin de lever mon chandail afin de vérifier mon ventre, mes bras, mes cuisses, mon dos, mes fesses ou du moins ce qu’il en reste et jamais je ne suis satisfaite. J’en veux toujours plus, ou toujours moins, je ne le sais plus. Je n’aime plus ma vie, elle est rendue terne, sans moment de joie. Je ne ressens plus le sentiment de satisfaction que j’éprouvais au départ. Ma sensation de contrôle absolu est devenue un énorme sentiment de perte de contrôle totale. J’ai maigris, je n’ai plus une once de gras sur moi, mais je n’ai toujours pas trouvé le bonheur. Moi qui était convaincue qu’en devenant plus mince, j’allais atteindre la capacité à être heureuse. Je me retrouvais aujourd’hui à choisir, entre mourir ou guérir.

Mon cheminement

L’anorexie mentale et la boulimie comportent des symptômes similaires. Dans les deux cas, une phobie de prendre du poids est présente et des comportements pour éviter cette possibilité sont exécutés. La personne souffrant d’anorexie utilise, la plupart du temps, la restriction, tandis que la personne au prise avec la boulimie utilise des moyens compensatoires tels que : les vomissements, les laxatifs, l’exercice physique pour diminuer leur anxiété après un épisode boulimique. Certaines personnes souffrant d’anorexie ont ce qu’on appelle une anorexie avec vomissements ou purgation. En effet, plus notre corps est privé d’un aliment, plus son besoin se fait ressentir. Donc, une personne qui s’exerce à énormément de restriction alimentaire pourra éventuellement succomber à une tentation et souffrir d’une boulimie ponctuelle.

Malgré  le fait que les symptômes diagnostiqués de ces deux maladies soient centrés sur le poids et la perception que les personnes ont de leur corps, la raison primaire d’un trouble alimentaire reste beaucoup plus profonde qu’un simple complexe physique. Le traitement de cette phobie et des ces agissements qui contribuent à détruire petit à petit la vie d’une personne, vise à trouver la cause première du trouble alimentaire. D’où vient ce besoin de contrôle, d’où vient ce besoin de satisfaction, cette mauvaise estime de soi, ce sentiment de ne rien valoir si nous pesons un gramme de plus. Le processus pour s’en sortir peut être ardu et émotionnellement difficile, car le trouble alimentaire cache souvent une grande souffrance qui vient de loin. Une souffrance intérieure qui se traduit par des symptômes extérieurs. Le danger est de vouloir simplement soigner le problème physique en omettant de trouver la blessure, le manque ou l’insatisfaction ; ceci aura pour effet de régler que temporairement le problème et le risque de récidive peut alors être beaucoup plus élevé.

L’hospitalisation

Le traitement vise à éviter les problèmes physiques possibles, mais aussi à faire un grand travail sur soi afin de prendre conscience des déclencheurs et de trouver les solutions pour y remédier. Pour ma part, le traitement fut ardu, je l’avoue. Beaucoup de larmes, beaucoup de questionnement, des choix difficiles, parfois de la colère, parfois des moments heureux, un traitement difficile mais qui m’a permise de retrouver une vie meilleure; une vie remplie de beaux moments et de confiance en soi.

Mon cheminement se poursuit, mais la différence est grande, importante et j’en constate déjà les bénéfices. Chaque personne a son histoire. Chaque personne traine avec elle ses blessures, et chaque personne utilise les moyens qu’elle connaît pour se tenir la tête hors de l’eau. Parfois, la solution utilisée semble adéquate et pour ma part, il m’a fallu un certain temps pour découvrir qu’il existe des solutions beaucoup plus efficaces et beaucoup moins destructives que l’anorexie pour pallier à certains manques. Je sors grandie de toute cette histoire et je souhaite, de tout cœur, à ceux et celles qui vivent quelque chose de semblable à ce que j’ai vécu, de trouver une personne ressource qui leur permettra de voir enfin la lumière au bout du tunnel.

D’un point de vue thérapeutique

Guérit-on de l’anorexie?

Non, on ne guérit pas de l’anorexie…on identifie notre manque et on trouve des moyens pour le gérer! À titre comparatif, l’obésité, c’est prendre de la masse pour que l’autre me remarque, pour être important aux yeux de l’autre. Par opposition, l’anorexie, c’est que vous ne voulez pas être visible aux yeux des autres, tout en vous assurant d’exister  pour les autres. Psychologiquement, l’anorexie, c’est que vous n’avez pas envie de manger et vous avez tout à fait raison, parce que cette nourriture-là, elle ne vous intéresse pas. En fait,  la seule nourriture dont vous avez besoin, c’est celle qui vous nourrit vous. Et qu’est-ce qui vous nourrit?  Ce sont toutes les choses qui sont bienveillantes pour vous. Des choses telles que : de la reconnaissance, s’accepter, s’aimer telle que l’on est, sentir l’amour des autres, faire confiance, s’accorder de la valeur, etc.

Il n’y a pas plus inhumain qu’un régime…

Faire quelque chose dans l’urgence vous amène à entretenir l’illusion du manque… La question à se poser : où se trouve-t-elle l’urgence? Plus vous êtes dans  l’urgence, moins vous vous aimez et plus vous vous maintenez dans l’illusion. L’urgence est par rapport aux autres. En fait, c’est par rapport à l’impact, aux regards des autres. Exemple : l’été est arrivé, il vous reste peu de temps pour perdre 5 livres. En fait, perdre 5 livres pour avoir l’illusion d’être mince. Vos amies veulent aller au restaurant. Compte tenu que vous êtes dans cette illusion, vous fuyez tout rapport avec la nourriture. Vous êtes affectée socialement. Vous refusez d’aller au restaurant.

Vous avez beaucoup de talent à vous inventer des raisons qui vous permettent de fuir et de vous justifier. Et malheureusement, plus  vous fuyez, plus vous vous rejetez. Moins vous vous aimez, moins vous vous acceptez. Vous croyez fuir la nourriture telle que : protéines animales et végétales, fruits, légumes, etc., mais dans la réalité, vous  fuyez la vraie nourriture, c’est-à-dire : l’amour que vos amies ont pour vous. Car cette nourriture là, vous ne la reconnaissez pas. Peut-être qu’elle ne vous est pas familière cette nourriture d’amour!

Prise de conscience

Le meilleur amour qu’on peut donner à quelqu’un, c’est  d’être vraiment soi-même, ce n’est pas ce qu’on fait pour l’autre. C’est de s’aimer soi-même. Facile à dire, vous en conviendrez mais si vous vous retrouvez dans ces descriptions, je suis convaincue que vous ne vous aimez pas… enfin pas beaucoup et pas tout le temps. Vous savez sans doute que vous devez lâcher prise vis-à-vis le regard des autres.  Vous devez accepter la vie en vous.  Elle est inestimable et belle, telle qu’elle est. N’exigez rien de vous-même, ni des autres.

Trouvez votre importance, votre manque qui vous amène à vous maintenir dans cette illusion. Votre importance, c’est peut-être d’être reconnue, appréciée, aimée. Peut-être que vous connaissez déjà votre manque. Peut-être pas? En fait, ce sont des besoins fondamentaux qui  viennent nourrir l’être et non le corps. Votre anorexie est reliée à votre manque. Si vous lisez ces lignes, c’est que vous espérez trouver des solutions. Non, on ne guérit pas de l’anorexie, on reste fragile face à notre manque, mais la belle nouvelle, c’est qu’on puisse guérir de notre manque. Guérir le manque est  le meilleur chemin pour comprendre votre anorexie et à tout le moins, tenter de la gérer..